LE KENYA
Du 8mars au 8 mai
carte Kenya

République du Kenya (fr)

drapeau Kenya

Armoirie Kenya

Devise nationale : Harambee
(Swahili : « travaillons ensemble »)

Langues officielles

Swahili, anglais

Capitale

Nairobi
1°16′S 36°48′E / ,

Plus grande ville

Nairobi

Forme de l’État

République

 - Président

Mwai Kibaki

Superficie
 - Totale
 - Eau (%)

Classé 48e
582 647 km2
2,3

Population
 - Totale (2008)
 - Densité

Classé 36e
37 953 838 hab.
53 hab./km2

Indépendance
 - Date

du Royaume-Uni
12 décembre 1963

Gentilé

Kényans

 

Monnaie

Shilling kenyan (KES)

Fuseau horaire

UTC +3

Hymne national

Ee Mungu Nguvu Yetu
(Ô Dieu de toute création)

Domaine internet

.ke

Indicatif
téléphonique

+254

L’avion, parti avec trois heures de retard, arrivera 180 minutes après l’heure d’atterrissage prévue, cependant, pour un vol Sharjah-Nairobi, nous avons la chance d’avoir une hôtesse qui, étant marocaine, parle parfaitement le français et un pilote qui étant français, n’a pas de mal à faire, à notre seule intention, toutes les annonces dans la langue de Molière.
Celui-ci invite même Timothée et Océane, à venir lui dire bonjour dans le cockpit en arrivant sur Nairobi.
Comme un avion sans aile
Matatu
Après nous être acquittés des 25 dollars de visa d’entrée (la bonne surprise est la gratuité des taxes pour les enfants), nous téléphonons à notre hôte kenyan qui nous a envoyé un ami à l’aéroport pour venir nous chercher.
Celui-ci est en fait un taxi, qui pour une dizaine d’euros, nous conduit dans une banlieue populaire de la capitale.
Nous arrivons avec nos 4 sacs à dos chez Tadeus, qui vit avec ses deux enfants, dans un tout petit trois pièces en rez-de-chaussée, sans eau courante.

Les entrées des immeubles sont barricadées derrière de lourdes portes en fer, et notre hôte nous fait signe de rentrer rapidement à l'interieur des grilles avant d’être attaqués.
Il est trop tard pour rappeler le taxi et trouver un quartier plus accueillant, et nous nous en remettons à la réputation du site par lequel nous sommes entrés en contact avec Tadeus.
Les enfants sont scotchés devant un soap movie africain, genre Roméo et Juliette des savanes :
-Un village rural en terre battue.
- Deux familles qui se détestent et leurs enfants éperdument amoureux
-Le père du beau et gentil garçon, engage des tueurs pour éliminer la jeune fille et ceux-ci aimant le travail bien fait, la suppriment à coups de machette, avec la moitié de sa famille, ainsi que son prince charmant, venu secrètement rendre visite à sa belle.
- Le père furieux d’avoir perdu son fils, convoque ses mercenaires buveurs de bière et demande le remboursement du contrat (c’est vrai qu’c’est quand même ça l’plus important)
-Ces derniers fusillent les frères et sœurs du Roméo, puis le père devant la mama en pleurs.
Le sang gicle de toutes parts, les têtes éclatent et nous osons un : « ce n’est pas un peu violent pour un enfant de 4 ans », mais Tadeus nous rassure immédiatement en nous disant que ce n’est pas arrivé en vrai et que les personnages sont des acteurs (ouf !!! nous voila rassurés).
bienvenue en Afrique
école
Nous entassons nos affaires dans les 5 m² qui nous sont proposés, où un lit, qui n’a pas été fait depuis la dernière élection démocratique en Corée du nord, nous tend les draps.
Il nous explique que la ferme qui est en photo sur le site de couch surfing est en fait celle de ses parents qui vivent à une centaine de kilomètres de Nairobi, et qu’il est trop tard pour s’y rendre. Mais nous propose, si nous le désirons, de nous y rendre dès le lendemain, après la visite de l'école de ses enfants.
Il semble très actif, il s’occupe du booking d’hôtels bon marché pour voyageurs à petit budget, et de leur transfert en taxi.
Il nous montre les projets qu’il a mis en place pour aider les enfants de son village et construire une nouvelle église.
Un autre projet qu’il met en place pour faire parrainer des enfants du village par des européens, afin qu’ils puissent aller à l’école.
Ne connaissant ni la ville, ni le pays, ni le continent, et les alentours semblant tout droit sortis d’une scène d’Oliver Twist, nous acquiesçons, et quelques brefs récits de voyages plus tard, tentons, après une séance de Tétris corporel, de trouver le sommeil, entassés tous les quatre sur un matelas de 120.
Après une nuit de réflexion sans repos, nous décidons, finalement, de trouver un taxi pour la gare routière, afin de nous rendre directement à Mombasa.
Cependant, Tadeus nous vantant la modernité de la ferme de ses parents, et le calme des lieux, nous fait revenir sur notre décision, malgré les cents dollars qu’il nous demande pour faire l’aller retour.
Mombasa tour Kenyata
des pommes des poires et des bananes
Il nous propose de passer quatre jours dans son village, où ses parents, dit-il, se feront un plaisir de nous héberger, si tant est que nous achetions nos propres provisions alimentaires pour le week-end, que sa belle-sœur sera ravie de nous cuisiner.
Nous partons en début d’après midi, et atteignons la ferme de ses parents à la nuit tombée, après deux arrêts au supermarché, où il fit lui-même nos courses remplissant des caddies de provisions qui ressemblent aux réserves d’un abri anti-atomique en temps de guerre (10 kilos de riz, 25 de pomme de terre, 5 de tomates, 30 savonnettes, 8 kilos de farine, cinq paquets de pains de mie, …), nous ne rechignons pas à payer les caddies, car à notre grande surprise les prix dans ces montagnes qui ne voient jamais de touristes, sont franchement raisonnables.
Les cinquante derniers kilomètres de pistes défoncées en terre rouge sont franchement pires que les trous d’air du Sharjah-Nairobi.
Et dès notre arrivée nous comprenons que nous n’avons pas la même conception du mot modernité.
Pour lui, le fait que la maison possède, dans la pièce qui jouxte notre chambre, un trou dans le sol qui sert de WC, et que d’ici quelques temps ses parents doivent faire installer l’électricité est le comble de la modernité.
L’eau courante n’est bien entendu pas d’actualité dans la région et nous devons faire sortir les poules et les chats de notre chambre, afin de pouvoir entreposer nos sacs.
Le taxi est déjà reparti, et ne reviendra que lundi, soit quatre jours plus tard.
Kangundo
l'âme izolé
Nous nous sentons un peu pris au piège, mais la bonne surprise est l’accueil chaleureux de toute sa famille : son père, ancien instituteur ; sa mère Joséphine, sa grand-mère Alice, qui a cessé de compter les années depuis qu’elle a dépassé le siècle ; ses deux frères Francis et Jean Maris, ainsi que sa belle sœur Catherine et ses deux neveux Benjamin et Frédéric.
Nous mangeons à la lueur des lampes à alcool et après la prière que Joséphine nous dédie en Swahili, nous partons nous coucher dans nos nouveaux 8m² où deux lits de 120 nous permettrons d’attendre le lendemain matin.
Nous nous réveillons vers 8 heures trente-deux  au milieu du 18ème siècle d’Emile Zola.  Les montagnes verdoyantes, entachées ça et là par le rouge des flamboyants sont lézardées de chemins de terre pourpre, qui créent une véritable toile d’araignée, reliant les habitations éparses qui s’étalent à perte de vue.
A la ferme l’activité va bon train. Alice, assise par terre, trie les cailloux venus se perdre dans la récolte de maïs ; Joséphine prépare avec deux employés le fourrage pour la saison des pluies, tandis Catherine est aux fourneaux.
aux pays des merveilles
De beaux harnais
Pour être juste, la cuisine ne comporte pas vraiment de fourneaux, c’est une petite maison d’une pièce qui jouxte l’habitation principale, où sur le sol en terre battue, le feu, entretenu à longueur de journée, sert à la fois à cuisiner et à faire chauffer l’eau pour la toilette.
au feu
Notre hôte n’est plus là, et après un petit-déjeuner au thé au lait (car dans ces montagnes, où pousse le café kenyan que nous buvons en France, pour nous émerger avant d’attaquer nos dures journées de labeur, personne ne boit de café)
Ils sont tous restés à l’heure anglaise, malgré l’indépendance obtenue en 1963 après la révolte Mau Mau.
Alice
Après une séance d’école, nous aidons Alice à égrainer le maïs, avant qu’il ne soit broyé à la main par une employée de la ferme pour être servi aux vaches, afin qu’elle produisent le lait, qui accompagne le thé du matin.
moulinex
Après un repas végétarien, potée de choux et de carottes, accompagnée de riz blanc et d’un épais gâteau de farine qui semble ravir Timothée, nous partons faire une promenade jusqu’au village, qui paraît-il est le seul point raccordé au réseau électrique.
Kigundo
Les enfants restent à la ferme pendant que nous marchons près d’un kilomètre avant de trouver la route en terre, le long de laquelle une dizaine de maisons jumelées sont alignées en face de l’école.
la fée électricité
Elles sont composées d’une pièce donnant sur la rue, qui sert de magasin, de bar ou d’office pour recharger les téléphones portables de tous les habitants des alentours, et d’une arrière-boutique, qui donnent sur une deuxième rangée de locaux où une machine électrique suffit à créer un métier, et à faire une vie.
moulin
La tante de Tadeus est l’heureuse détentrice d’un broyeur, où chacun vient son panier à la main, transformer son maïs en farine ; Le prix est calculé en fonction de la hauteur de farine récupérée, mesurée par une toise en bois graduée.
Tadeus sort justement du bar voisin, une pièce en terre battue où une dizaine d’hommes attablés autour d’un bureau grillagé vide un genre d’alcool brunâtre fait maison, qui étant donné l’odeur qui s’échappe des verres, doit certainement être coupé à la nitroglycérine.
Il nous fait entrer, nous présente ses amis buveurs de feu et me propose d’offrir à boire à ceux avec qui il s’entretient, Il tend mon billet de 1000 shillings à la caissière qui lui efface certainement son ardoise du mois, contre une moitié de mon billet. Nanou ne se sentant pas à son aise (moi non plus d’ailleurs), dans cette ambiance de taverne portuaire, tente une sortie.
boire un petit c'est agréaableu
Alice
Les quelques individus qui n’ont pas supporté le breuvage local étant à l’entrée, dans un état instable, elle revient rapidement à mes côtés.
Sans attendre la deuxième tournée, nous reprenons, après avoir laissé notre tel à charger, la route de la ferme afin de faire quelques tours de tarot avec les enfants.
La soirée venant rapidement avec le coucher du soleil, chaque activité s’arrête progressivement, Alice quittant la dernière son tabouret et ses haricots rouges.
Le repas que Catherine nous a concocté est comme le précédent excellent, purée de citrouille et pommes de terre en robe des champs, accompagnés de chapatis (galette de pâte feuilletée, similaire aux nans indiens).
Nous ne nous faisons pas prier pour aller nous coucher, sans même attendre l’heure de la prière que nous écouterons de loin en nous endormant.
A la jaffe
l'aigle ise Le lendemain, Tadeus, parti pour la journée dans une autre ferme ne met pas notre porte-monnaie à contribution, et nous en profitons pour faire avec Benjamin, une longue promenade, du village jusqu’à l’église construite en terre  et en bois par son grand père.
Nous passons les plantations de café, de maïs puis de tabac, où un homme pile, dans deux grands fûts en plastique, le tabac. Pâte noire, qu’il malaxe pendant deux mois à l’aide d’un bâton, pour en tirer 300 euros par fût ; Il en vend 10 par an, ce qui constitue son seul revenu.
le Tabac t'abbas
fumer tue
Retour à la ferme, Alice est toujours en train de trier les haricots assise cette fois à même la terre, Joséphine donne à manger aux vaches et Catherine nous prépare encore quelques spécialités de légumes à sa façon.
Harry Cow
Nous passons une nouvelle nuit dans notre mini chambre, et attaquons le dimanche par la marche qui mène à l’église, les villageois sont sur leur trente et un, Catherine a mis une belle robe rose et Francis son mari un costume qui ne voit le jour que lors des grandes occasions.
La Curémobile
Sur le chemin Tadeus, prétextant l’oubli de son portefeuille me taxe dix euros pour la quête, et nous sommes, petit à petit, rejoint par toute la communauté chrétienne du village.
On nous présente le curé, venu avec sa vieille Toyota, un des seuls dans les environs à avoir sa propre voiture. Les choristes, enfilent leurs costumes que Tadeus se targue d’avoir financés.
enfant de coeur
La messe est entrecoupée de chants, d’un peu de gospel et de quelques interventions de paroissiens.
Le curé s’éclipse assez vite, et laisse la place au père de Tadeus qui fait la réunion de chantier de la future église. Elle ne semble pas du goût de tout le monde, et certains sortent de l’église. Tadeus pour sa part, sort, d’une jolie chemise cartonnée, un plan de masse de  la paroisse, qu’aurait pu faire Timothée à l’ordinateur, et fait le tour des bancs, la feuille dans la main droite, et le panier de quête dans la gauche.
Une fois la récolte terminée, il nous fait venir à l’autel et nous présente comme de généreux donateurs qui vont faire avancer rapidement la construction du bâtiment, il sort de sa poche les 1000 shillings que je lui ai prêtés, afin de montrer qu’il participe grandement au projet, y compris financièrement, et me tend le panier en osier dans lequel je glisse la même chose.
Il les ressort théâtralement et les brandit devant l’assemblé qui applaudit.
On se croirait dans un mauvais film américain sur les prédicateurs.
Gospel
Reunion au sommet
Ite missa est, Tadeus, son père et le trésorier de l’église, se mettent bien en évidence à l’extérieur, devant l’église, et passent de longues minutes à observer, en prenant un air sérieux, le joli dessin de l’église de Oui-Oui tout en couleur, le trésorier lui rend discrètement ses (enfin « mes ») 1000 shillings, et ils m’appellent pour que je les prenne en photo le plan à la main, devant le tas de pierre qu’un touriste allemand a payé il y a quelques mois.
De retour à la ferme, où Alice est restée veiller au grain, Tadeus se propose de préparer, pour nous, une visite, à l’usine de souvenirs en bois, d’où sortent la plupart de ceux qui sont vendus dans le pays.
En attendant, nous sommes invités de l’autre côté du vallon à manger chez des amis de Catherine et Francis, nous marchons une bonne heure et atteignons la maison d’un couple charmant chez qui nous passerons la fin de l’après midi.
Timo and Co
Tadeus Le sauveur
Au petit matin, après le thé, Tadeus me demande de combien je dispose pour acheter des souvenirs en bois, mais quand je lui explique qu’il me reste juste de quoi prendre le matatu (minibus locaux) pour aller à la fabrique, donner 10 euros à sa mère, et 5 à Catherine pour les remercier de leur gentillesse, et les aider à installer l’électricité dans la ferme, il disparaît et nous ne le revoyons pas avant le milieu de l’après midi.
A son retour, et voulant préparer notre départ du lendemain, je lui demande s’il a les 10 euros que je lui ai prêtés pour l’église et celui-ci rentre subitement dans une colère folle, disant que si je pouvais donner 10 euros à sa mère, je n’avais pas à lui demander quoi que ce soit à lui. Puis ses phrases s'enchaînent, se bousculent pour finir dans un amas frénétique de propos rascistes. Nous sommes blancs donc riches et nous sommes d’horribles colonisateurs qui de ce fait, doivent lui rembourser tout ce qu’il a dépensé pour nous.
Il nous dit que pour garantir notre sécurité dans les montagnes kenyanes, il avait du payer plus de 20 dollars par jour par personne et qu’à partir du moment où nous ne pouvions plus financer ces faux frais, il ne pouvait plus garantir notre sécurité.
Il nous dit rappeler le taxi immédiatement pour que nous partions le soir même pour Nairobi. Alice, sa grand-mère vient lui parler 5 minutes en swahili, et il nous traduit qu’elle est venue lui dire que nous étions le diable en personne et qu’elle voulait qu’on quitte les lieux immédiatement.
Pour calmer les choses, qui commencent sérieusement à m’inquiéter, car il faut dire qu’il est très nerveux et n’est jamais à plus de trente centimètres d’une machette ; Je tente, le : « j’ai dû louper un épisode, je n’ai pas voulu te vexer et je voulais juste récupérer les 10 euros pour te payer un coup à boire pour te remercier », je m’excuse platement de l’incompréhension qui a dû s’immiscer dans mes propos, mais il ne décolère pas et continue à sortir des phrases du genre « quand on est blanc et qu’on vient en Afrique il faut apporter beaucoup d’argent pour rembourser ce que vous devez au peuple noir » ou « je vous hais, surtout ta femme, car les femmes blanches sont mauvaises ».
Alice
Sur ce nous rejoignons nos 8 m² et nous enfermons dedans, alors qu’il continue de fulminer dehors.
Joséphine, sa mère, tente de venir nous voir, elle est visiblement très peinée, et nous explique que, comme Alice, elle est allée lui dire qu’il se taise et que nous étions des gens bien (pour sa traduction personnelle des paroles de sa grand-mère, voir plus haut).
maïs qu'est ce qui se passe
Catherine est en larme et nous dit qu’elle nous adore et ne nous oubliera jamais.
Nous espérons que la prière du soir s’orientera sur une possibilité, pour nous, de quitter les lieux sans encombre, car nous sommes au milieu de nulle part et ne saurions même pas quel chemin de terre prendre pour repartir.
Pour la première fois depuis le début du voyage j’avoue avoir peur pour les enfants, ceux-ci s’étant pendant toutes ces vociférations comportés de manière exemplaire. Je leur interdis de quitter la chambre.
Notre hôte revient à la charge, et nous dit que le taxi ne viendra pas avant le lendemain et que si nous voulions dormir encore une nuit dans la maison, le prix de la chambre était à 30 dollars la nuit (je n’imagine pas le tarif en pleine saison quand il y aura l’électricité, des WC et l’eau courante et que les chats et poules ne partageront plus la chambre avec les locataires).
La nuit se passe bien entendu sans fermer l’œil, surtout que la pluie absente depuis notre arrivée, nous fait un show nocturne qui risque fortement de compromettre l’arrivée de notre taxi du petit matin, qui doit arriver à 7h30.
Effectivement, aux premières lueurs, nous sommes avec armes et bagages devant la porte, mais comme Soeur Anne ne voyons rien venir, juste quelques animaux pataugeant dans les chemins boueux qui de toute évidence sont impropres à la circulation.
Après maintes inquiétudes, regards noirs de Tadeus et pleurs de sa famille, qui tente de nous réconforter, sans oser se mettre trop en travers de leur dictateur de fils, le taxi se fait entendre au loin vers 11h30, nous remontons à pied jusqu’au chemin de l’église et alors que nous pensions être enfin débarrassés de notre manipulateur aux grandes poches, il profite du taxi que nous avons payé pour retourner jusqu’à Nairobi. Il s’installe confortablement devant, pendant que nous nous entassons sans rien dire à  4 à l’arrière, ayant décidé de ne plus dire un mot jusqu’à qu’il soit loin de nous.
Steve, le chauffeur est le même qui nous a conduit à l’aller, il obeit au doigt et à l’oeil à l’abruti, vaniteux, raciste et puant personnage assis à ses côtés (ça fait du bien de l’dire quand on n’a plus la pression).
Et nous commençons notre lente progression vers la capitale kenyane.
Lente d’abord parce que les cinquante kilomètres de terre qui nous séparent de l’asphalte, ont bloqué la plupart des matatus, et ensuite car Tadeus se sert de notre taxi pour régler sur son passage toutes ses petites affaires, il ne perd pas une occasion de parler fort au téléphone, en anglais pour faire comprendre qu’il traite des choses de la plus haute importance, il répète à ses interlocuteurs que l’argent n’est pas un problème, qu’il lui faut son visa pour l’Europe où il veut passer le mois d’Août, même s’il doit déposer quinze milles dollars en garantie.
tout les chemins mènent ailleurs
Nous terminons finalement notre course dans la rue des cars pour Mombasa. Nanou se libère de deux trois insultes à l'encontre de notre squateur de taxi, qui l’empêchaient de respirer correctement, et nous nous mettons en quête (on a pris l’habitude) d’un bus pour Ukunda, le petite ville proche de Mombasa, qui dessert Diani beach. Un français a bien voulu nous consentir un prix grand voyageur en fin d’budget, pour un cottage avec trois chambres qu’il possède à deux cents mètres de la plage.
Nous l’avons réservé pour 7 semaines et comptons bien ne rien faire d’autre que ne rien faire, jusqu’à notre départ.
Nous passons la fin de l’après midi au restaurant de l’hôtel Mariposa, non loin de notre bus qui part à 21h30 et la tension retombant progressivement, nous commandons un repas gargantuesque arrosé de Coca cola et de bière (en bouteille, car nous avons banni la pression pour le reste de la journée).
Nous nous installons dans le bus qui va dans la nuit parcourir les 500 Kms qui nous séparent de notre lieu de repos.
Le bus, n’est pas de toute première jeunesse mais nous arrivons tout de même à nous endormir par à coup, ou plutôt par sursaut vu l’état des routes.
Vers 5 heures du matin, alors que nous sommes à quelques nids de poules de Mombasa, la jante arrière droite se coupe en deux et la roue s’en va prendre son indépendance.
Heureusement nous avons des roues jumelées et le bus reste sur la chaussée, par contre chose étonnante, vu l’état des bus, ils n’ont rien pour réparer, ni cric, ni clefs.
Le chauffeur tente pendant une demi-heure d’arrêter un confrère, mais la solidarité ne semble pas de mise dans le pays et il part finalement en Matatu jusqu’à la ville pour revenir deux heures plus tard avec les outils.
Nous repartons, et après le passage du ferry de Mombasa, atteignons Ukunda avec trois heures de retard (mais comme nous n’avons rien à y faire, ce n’est pas grave).
mombasa
Nous appelons Juma qui s’occupe des deux villas de Joël et celui-ci nous envoie un taxi pour rejoindre notre petit paradis.
Villa Joël
Nous ne sommes pas déçus, car le cottage est au milieu d’un jardin qu’entretient Juma, nous disposons de deux chambres, une cuisine avec frigo, four et gazinière, une salle de bain avec un mécanisme qui permet d’avoir de l’eau en tournant un robinet (pour un peu, on ne se souvenait plus comment ça marchait), une terrasse ombragée pour faire l’école et boire de la bière, et au premier étage une grande pièce avec un bureau, une télé et un lit, dès fois qu’on veuille inviter notre ami Tadeus.
Si vous cherchez une location sur Diani beach, plus de photos ici, pour contactez Joël, vous trouverez ses coordonnées dans le guide du routard (où envoyez moi un mail je vous les transmettrai).
Le terrain comprend un autre cottage, plus petit (une seule chambre) qui est pour l’heure occupé par un couple wallo-flamand très sympa.
Nous commençons par perdre, chacun, deux bons kilos en prenant une douche, et essayons nos lits jusqu’en fin de matinée.
L’après midi nous mènera jusqu’aux rayons du nouveau supermarché, où les prix sont le double de ceux des montagnes, et, en bons européens en temps de crise, nous commencerons à nous sentir tranquillisés, au fur et à mesure que le frigo se remplira.
Sur ce, nous faisons un petit tour sur la plage de sable blanc, où quelques bateaux en bois attendent les touristes pour une promenade, entre deux pêches  en mer.
Nous sommes d’ailleurs harcelés de tous les côtés, pour une balade, un souvenir, un repas, un safari. Nous expliquons inlassablement que nous n’avons de budget que pour manger et dormir, mais rien n’y fait : on nous suit, nous poursuit, nous montre, nous propose, nous renseigne.
Les regards que nous recevons n’ont pas la sympathie de ceux que nous avons découverts dans le reste du monde, ils sont soit faux et très commerciaux, soit graves, voire mauvais. Il est vrai que nous sommes dans une zone touristique, où des hôtels monopolisent le front de mer et se l’approprient. Les locaux, reclus sur une deuxième ligne dans des baraquements en bois, voient bien évidement les touristes, comme des coffres forts dont il faut par tous les moyens possibles, trouver la combinaison.
Nous rentrons dans notre petit jardin grillagé loin de cette population qui, on le comprend, cherche à récupérer un peu d’argent de ceux qui ont racheté, par morceaux leur littoral, et le loue à prix d’or à leurs compatriotes européens.
Nous entamons un long rattrapage scolaire, rythmé par une pause quotidienne dédiée à la plage, et aux non merci je n’ai besoin de rien.
Diani beach
Nous partageons quelques repas avec nos voisins de cottage, dont un excellent barbecue de langoustes et de poissons, avant qu’ils ne partent en safari pour 4 jours.
Kawa et Stejn
repas franco-belge
Nous les suivrons par téléphone interposé, afin qu’ils nous confirment qu’il est impensable que nous repartions d’ici sans voir les « big five ». Les cinq grands mammifères, craints et respectés par les chasseurs de fauves d’autrefois : l’éléphant, le lion, le rhinocéros, le léopard et le buffle.
Nous commençons alors de féroces négociations avec les opérateurs de safaris et finissons par ne pas tomber d’accord sur leur prix. Laissant le temps de la réflexion à chacun, nous poursuivons nos journées scolaires, entrecoupées de plage et de « maintenant c’est bon, j’voudrais être tranquille pour aller me baigner».
Le prix des langoustes descend progressivement jusqu’à un 7 euros l’kilo, ce qui nous permet d’en manger occasionnellement, et Juma, qui entretient à l’année les cottages de Joël, continue de s’occuper de notre confort quotidiennement.
Plage de Diani
Il est clair que l’absence de notre tortue nous empêche de découvrir les régions moins touristiques du pays, qui nous plairaient certainement plus, quant au partage que nous pourrions avoir avec la population, mais notre expérience de la première semaine nous a quelque peu refroidis, et nous ne sommes finalement pas si mécontents de nous sédentariser pour deux mois afin de combler le retard scolaire avant notre retour fin mai.
Nous sommes assez souvent relancés par les safaris tours, et restons sur deux propositions qui bien que n’étant pas les moins chères, semblent afficher un sérieux et une envie de bien faire, que nous ne retrouvons pas chez leurs confrères.
Une agence tenue par une italienne, Elisabeth, juste à coté de la Barclays Bank de Diani (www.gibransafaris.com tel :+254(0)733992619) et Sundaysafari (www.sundaybestsafaris.com tel :+254(0)720870613 faranews@yahoo.com ou info@sundaybestsafris.com) dont le gérant Sunday, parle très bien français, et se propose de faire lui-même le safari avec nous.
Timo dans son élément
Nanou la langouste
Une quinzaine est passée et les beach boys ont pratiquement cessé de nous harceler, quelques uns viennent même enfin nous voir juste pour parler, nous commençons à avoir nos fournisseurs de poissons frais à 3 euros le kilo et de langoustes à 7 ou 8.
Nous rencontrons sur la plage une famille polonaise en vacances. Ils louent une maison sur la plage, et nous y invitent à plusieurs reprises, pour goûter les excellents repas que concocte leur cuisinier kenyan.
Les enfants éprouvent leur anglais respectif, et nous retrouvons avec joie les phrases multinationales de Timothée qui passe son temps à attraper des lézards avec Marta.
Marta
La dure vie de voyageur
Après un dernier repas chez eux, ils s’en retournent via Berlin à Cracovie, où nous sommes bien décidés à leur rendre une petite visite lors d’un prochain voyage.
Faisant appel à nos derniers fonds secrets, nous penchons finalement pour un safari de 4 jours et trois nuits que nous ferons avec Sunday à travers les parcs de Tsavo Est, ouest et Amboseli.
En attendant, abaissant notre garde face aux beach boys, nous acceptons de faire une excursion en bateau sur la barrière de corail pour occuper notre matinée. Nous payons notre expédition d’avance, et le bateau s’élance vers le large sur au moins cinquante mètres, puis s’arrête là où la mer est la plus agitée. On nous propose de faire cinq minutes de baignade avant de reprendre la direction de la plage où nous nous retrouvons un quart d’heure plus tard. Je fais part de mon mécontentement au capitaine de la coque de noix qui nous a arnaqué.
Mais, cherchant le beach boy à qui nous avons donné notre argent sans attendre notre monnaie, celui-ci nous grommelle qu’il est dans le même cas que nous, et que le plaisantin doit être en train de boire la course, sa commission et notre change au bistrot du coin.
Oh mon bateau
Mal de mer
Très agacé, j’attrape son acolyte qui traînait par là, et lui demande de nous conduire jusqu’à son collègue. Après avoir traversé les premières rangées de baraques en bois où les enfants jouent dans la terre avec les chèvres et les détritus, nous arrivons finalement devant une cabane en ruine où, sur deux bancs en bois, notre ami Alex en est effectivement à sa troisième bouteille d’eau de vie de coco, et il n’est que 9 heure du matin.
Sa main titube jusqu’au fond de sa poche, il en ressort deux billets, aussi imbibés que lui, les remet au capitaine haddock que nous suivons afin de récupérer notre part, et de fuir cet endroit sordide, qui nous rappelle le bar de Tadeus dans les montagnes.
Sur ce nous retournons à nos manuels scolaires et invitons Juma qui entretient les cottages à venir manger quelques poissons grillés avec ses filles.
Les pêcheurs continuent de venir nous vendre les langoustes, les poulpes et les poissons à notre porte, et je me perfectionne à l’art du feu, afin de faire ombrage à la réputation de champion du monde de barbecue, que se disputent Laurent de « lapetitevadrouille.com » et Yann des chemins du monde.
Nous passons une journée à Mombasa, 2ème ville du pays, qui doit son nom à la traduction de momba se («qu’est ce que vous demandez » en swahili), premier mot que les habitants ont prononcé à Vasco de Gama qui y débarqua en 1498.
La vieille ville, construite sur une île, est reliée à la côte sud par un ferry et à la zone moderne au nord par des gués et des ponts.
Nous commençons la visite par le fort Jésus construit par les portugais, lorsqu’en 1505, ils s’emparèrent de cette ville fondée en 750 par les commerçants arabes.
Mombasa
La ville passant successivement entre les mains des omanais, puis des britanniques avant de gagner son indépendance ave le pays en 1963, a gardé des traces de tous ses occupants. Nous trouvons dans les vieux quartiers, près du port qui fit vivre une partie de la population, des maisons à étages avec des avancées qui rappellent le style portugais, des maisons omanaises avec leurs magnifiques portes en bois sculptées, et des quartiers résidentiels à l’anglaise.
La ville moderne ne nous passionne pas plus que cela, si ce n’est le marché de fruits et légumes où nous faisons le plein de haricots verts, et le quartier des tissus où nous achetons de quoi combler tous les espaces vides de nos sacs à dos.
Quittant Sunday en fin de journée, nous repartons en ferry et matatu jusqu’à notre retraite balnéaire.
Nous poursuivons notre étude comparative des diverses façons de cuire les crustacés et nous préparons à rencontrer les lions, les rhinos et les éléphants.
 
Le Safari
de la tortue avec

www.sundaybestsafaris.com
www.sundaybestsafari.com
Timo et Sunday

Pour Contacter Sunday:

faranews@yahoo.com
ou
info@sundaybestsafris.com

Sundaybestsafaris.com
Le premier parc que nous devons visiter étant situé à plus de deux cents kilomètres de notre cottage, Sunday a prévu de passer nous chercher à 5 heures du matin.
Notre réveil sonne à 4 heures, 4 heures quinze, puis 4 heures 30 et le klaxon de la camionnette réussit finalement à nous sortir du lit à 5 heures moins le quart.
Nous sautons au ralenti et en baillant dans le véhicule, et nous rendormons jusqu’au ferry.
Quittant la route principale à 80 kilomètres de l’entrée du parc Tsavo Ouest, nous prenons une piste de terre où, dès les premiers kilomètres, nous croisons un groupe de girafes et quelques zèbres.
Les parcs ne sont pas des zones clôturées, et les limites sont, par conséquent, purement cadastrales, il n’est donc pas étonnant même au bord de la nationale de trouver un petit troupeau de zèbres ou d’antilopes.
Girafes
James le chauffeur qui arpente depuis plus de quinze ans les pistes des parcs n’a besoin, tout comme Sunday, que d’un bref coup d’œil pour apercevoir au loin la moindre trace d’une présence animale.
Où sont passées les gazelles?
Nous passons la fin de matinée à observer des antilopes naines les « dik-diks », les gazelles de Thompson, d’autres plus brunes, d’autres plus grandes, des oryx, des impalas. Elles ont toutes les noms très anglophones que les colons leur ont donné, effaçant peu à peu même des mémoires locales, l’ancien nom que portaient ces animaux sauvages que les enfants sont ravis de pouvoir contempler dans leur milieu naturel.
 
Un éléphant et deux hippopotames plus tard nous atteignons le N’Gulia lodge qui nous accueillera avec quatre autres touristes pour la nuit.
Le temps d’avaler quelques pâtes plusieurs fois réchauffées, et deux morceaux de poulets, et nous reprenons notre exploration en direction du sanctuaire des rhinocéros.
Hippopotame
Rhinocéros
Le sanctuaire à été créé afin de protéger l’espèce, dont il ne restait que 20 spécimens dans le parc. Depuis deux ans 5 rhinos noirs ont cependant été relâchés dans les 21 000 Km² de Tsavo et nous ne ferons que cinq cents mètres après l’hôtel pour en apercevoir un magnifique qui sortait de l’eau faisant ainsi briller le noir de sa peau.
C’est une chance, car à l’intérieur du sanctuaire nous ne rencontrerons que des girafes, des antilopes et quelques zèbres.
ZèbresZèbres
Malheureusement, fasciné par l’imposante taille de l’animal, et surpris par la précocité de la rencontre, je n’ai pas eu le temps de le prendre en photo avant qu’il ne s’enfonce dans les broussailles.
De retour au lodge, nous nous préparons à la soupe du soir pendant que le personnel de l’hôtel accroche le dîner de ce que les gens appellent ici le léopard en plastique.
Le N’Gulia a la particularité de suspendre à un tronc d’arbre une épaule de chèvre, afin d’attirer le plus discret des big five ; celui-ci répond présent quasiment quotidiennement, et nous n’aurons qu’un petit quart d’heure à patienter, avant d’en voir un déguster son repas, à moins de trente mètres de nous.
Léopard
Le lendemain repartant avec nos bagages pour Amboseli, nous croisons la route de quelques éléphants et d’un troupeau de buffles.
Troupeau
Timothée adore être à l’avant poste de la camionnette le nez dehors, armé d’une paire de jumelles, en suivant sur les livres de Sunday, la description des animaux que nous apercevons, en lui posant mille et unes questions sur leur mode de vie.
Buffles
Nous entrons en fin de matinée dans la réserve d’Amboseli d’où nous pouvons contempler le plus haut sommet d’Afrique, le Kilimanjaro.
Le relief est cependant beaucoup plus plat qu’à Tsavo ouest et permet d’observer facilement de nombreux troupeaux d’éléphants, toujours des gazelles, des caribous, des zébus et des zèbres, des autruches et des girafes.
Le repas à l’hôtel Kibo nous permet de rencontrer Sandra et Perrine deux internes en médecine de Lyon en vacances, elles nous racontent leur passage au Masaï Mara et au Lac N’guru.
Nous les retrouvons l’après midi dans le parc au pied d’une étendue d’eau où un python a tué une gazelle, et tente de l’avaler par les pattes arrières.
Cinq estafettes, deux 4X4 et un véhicule français sont au rendez-vous, il faut dire que tous les chauffeurs sont reliés par radio, et dès qu’un groupe aperçoit quelque chose, il prévient ses camarades.
Pithon-gazelle
Buffalo
Un troupeau de buffles nous coupe la route un peu plus loin, nous laissant à loisir les observer et les photographier, puis nous rentrons passer la nuit dans nos tentes de luxe. Le Kibo possède des tentes montées sur des dalles de béton, qui sont aménagées avec douche chaude et toilettes, des grands lits à baldaquin le long  desquels pendent des moustiquaires et une petite terrasse pour observer le Kilimanjaro.
Le lendemain après un petit tour dans la réserve, nous reprenons la direction du sud pour rejoindre l’entrée nord du Tsavo Est, nous y croisons quelques buffles et apercevons au loin des éléphants avant de rejoindre le Voi Safari Lodge pour manger, le repas n’a rien d’exceptionnel, mais l’hôtel est très bien situé sur les hauteurs de la plaine et un point d’eau, ainsi  qu’un observatoire vitré, a été aménagé en contre bas de l’hôtel afin de contempler les éléphants, véritables rois de la savane, qui viennent s’y abreuver.
Elephants
Combat des chefs
Nous passons l’après midi autour des très nombreux éléphants qui peuplent le parc, dont le rouge du sol leur donne cette couleur terre de sienne caractéristique. Nous assistons, à moins de dix mètres, au bain de deux mâles, qui tenterons par touches successives de tester leur supériorité respective, finalement, aucun des deux ne l’emportera, et ils rejoindront ensemble le troupeau qui semblait les attendre un peu plus haut.
Le lendemain, j’impose un réveil matinal à 5 heures afin d’avoir une chance d’apercevoir avant les grandes chaleurs de la journée quelques lions.
Nous démarrons de l’hôtel à 6 heures et James (le chauffeur) ne met pas longtemps à voir dépasser des petites oreilles au milieu des hautes herbes qui nous entourent.
Nous patientons cinq minutes, mais nos amis félins ne semblent pas décidés à lever plus que le museau, malgré quelques vrombissements de moteur et un coup de klaxon.
Lionne
dans la famille lion, je voudrai...
James réussit finalement, en sortant de la voiture, à faire déplacer la famille lion que nous estimions à quatre ou cinq spécimens, et qui se révélera compter plus d’une dizaine de fainéants qui dormaient dans les fourrés. Nous repartons finalement prendre le petit déjeuner à l’hôtel, ravis d’avoir vu le dernier des big five qui manquait à notre palmarès.
Nous quittons la réserve, pleins de souvenirs et d’images qui resteront, le meilleur moment que nous aurons passé au Kenya.
Bébé zèbre
Merci Sunday pour ta gentillesse, ton excellent français et ta si grande volonté de bien faire (www.sundaybestsafaris.com   tel : +254(0)720870613  faranews@yahoo.com ).
Tronchon-tronchon
Sur ce nous retournons à nos manuels scolaires et à nos langoustes aidés par la pluie, qui vient de plus en plus souvent nous rendre visite en apportant son lot grandissant de moustiques et de mouches.
Sandra et Perrine, que nous avions croisées à Amboseli, ont l’excellente idée de finir leur cour séjour dans un cottage voisin du nôtre, nous permettant de passer deux agréables soirées autour d’un jeu de tarot.
Diani beach
Une grande inquiétude nous prend un dimanche soir, à trois jours de notre départ, quand Nanou tente de contribuer au réchauffement climatique en faisant un petit 40 de fièvre accompagné de tremblement et de troubles gastriques. Nous pensons immédiatement au palud et les symptômes augmentant nous finissons dans la nuit à l’hôpital, qui la gardera finalement dans leurs services pendant deux jours.
Elle est aux petits soins des infirmières, et du cuisinier qui lui concocte des menus sur mesure, et des soupes qui donneraient presque envie de tomber malade.
Trois prises de sang, qui éliminent le diagnostic du palud, et une dose massive d’antibiotiques et de vitamines, la remettent sur pied ;  nous permettant de passer une journée avec Sunday sur Mombasa et prendre à temps notre bus pour Nairobi.
Hou la la la malade la madame
Neuf heures de routes chaotiques, nous ramènent sur les trottoirs de la capitale kenyane et après un petit déjeuner à l’hôtel Mariposa ( www.hotel-mariposa.com ), un taxi nous dépose à l’aéroport et nous quittons ce seul pays d’Afrique que nous aurons visité, nous laissant un sentiment plus que mitigé, que nous relativisons par le fait de ne pas l’avoir parcouru avec notre tortue et d’avoir passé la majorité de notre temps dans une zone très touristique sans véritable moyen de locomotion.
Masaï
Nous y aurons fait tout de même quelques sympathiques rencontres (je parle des bonnes rencontres, en essayant d’oublier celle de notre arrivée qui pèse somme toute lourdement sur notre jugement).
Cinq heures nous séparent désormais du luxe des émirats, qui finira sans nul doute de remettre Nanou en forme.
Traversée
uruguay
bresil
tortue Bolivie
Pérou
Chili-Argentine
argentine
Mexique
Guatemala
Belize
Drapeau honduras
Nicaragua
Costa Rica
panama
USA
drapeau
Malaisie
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drapeau thailande
Malaisie
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